
Saint-Quay-Portrieux, mon amour...
Témoignage d'une quinocéenne au bout du mondeMes premiers pas sur la Grève noire lorsque j’avais tout juste 15 mois, je ne m’en souviens pas, mais je me souviens de tellement de choses... Mon présent a la saveur de mon passé...
Valérie nous fait découvrir sa jeunesse à Saint-Quay-Portrieux.

Aujourd’hui, j’habite à Tahiti et je rêve de retrouver ce petit bout de terre iodée, ces familles que l’on connaît depuis toujours et qui se donnent rendez-vous chaque été à la grève noire. Aujourd’hui c’est au tour de mes enfants de vivre leur Saint-Quay...
Mon présent a la saveur de mon passé...

Je me souviens
des plongeons depuis la digue.
Je me souviens
des mamies coiffées d’un bonnet de bain plastifié et fleuri, sortant d’une eau glacée et se séchant vigoureusement dans leur cabine-serviette désuète. Le sempiternel verdict tombe : « Qu’est-ce qu’elle est bonne ! ».
Je me souviens
du sable noir qui se glissait entre les orteils et se retrouvait sur la moquette de la chambre.

Je me souviens
de la surveillance inquiète des grands-parents, des activités sportives du CLJ, le judo, le ski nautique, le kayak…
Je me souviens
des Michel qui nous encadraient avec bonne humeur, des premières boums et des premiers flirts. Saint Quay concentre tous les rêves d’une adolescente passionnée.

Je me souviens
des pêches miraculeuses sur le petit Tabur de mon père et de mon oncle : les maquereaux, les soles, les rougets et ces araignées un peu effrayantes qui viennent tournicoter les mailles du filet.
L’après-midi, la famille se rassemble dans la cour du Roc Celtic pour le nettoyer et enlever toutes les algues. Quel travail !

Je me souviens
des kouign amann encore chauds et des « patates » de la grande pâtisserie, des sacs de bonbons qu’emportaient les gourmands, des grandes sucettes torsadées vertes et blanches de Ker Suçons qui collaient aux dents.
Mes préférées !
Je me souviens
des footings sur le chemin de ronde !